Commentaires

 
C'est une randonnée très sympa et très instructive. Voir des Singes dans les Vosges c'est épatant (entrée payante) puis visiter le château du Haut Koenigsbourg, haut lieu touristique.
C'est le seul château fort d'Alsace reconstruit. En 1899 la ville de Sélestat en fit cadeau à l'empereur allemand, Guillaume Il, qui le fit relever de 1901 à 1908 sous la direction de l'architecte Bodo Ebhardt. Sa reconstruction est très discutée. Mais l'ensemble a fière allure, et de nombreux détails sont très intéressants. On conserva les parties anciennes romanes et gothiques et la reconstitution est acceptable dans son ensemble, sauf pour les passages en charpente de l'enceinte basse et des murs du « Jardin haut» qui n'ont sans doute jamais existé, les portes d'entrée trop richement décorées, le moulin à vent les parties hautes du donjon, les toitures du logis seigneurial et du grand bastion, la disposition et l'aménagement intérieurs ont également subi de grosses transformations. La visite (guidée et payante) permet de voir successivement les deux enceintes, sept portes (dont la double porte d'honneur et celle des Lions) l'hôtellerie, les communs. La forge, le Moulin à vent dans la première cour. Puis la cour intérieure ou se trouvent le puits, profond de 62 m. la citerne, le donjon, le bâtiment des cuisines et des réserves on monte par l'escalier d'honneur aux ailes d'habitation et on visitera tour à tour, aux étages, les chambres des hôtes, la grande salle des fêtes, la salle « lorraine » et les appartements des châtelaines puis au 1er étage les chambres des châtelains, la chapelle, la salle des trophées de chasse et la salle d'armes (ou des chevaliers).
Dans la salle des fêtes, ou grande salle, très décorée, peintures murales de Léo Schnug et cheminée à hotte où figure l'inscription célèbre (en allemand): « Je n'ai pas voulu cela » c'est-à-dire 8 guerres. D'après des recherches récentes ce n'est pas Guillaume II qui l'a fait exécuter, mais un ferronnier des environs à l'insu de l'empereur. Clef dorée du château, étendards des possesseurs successifs du burg.
On passe enfin au «Jardin Haut » et au grand bastion ouest (beau panorama).
Le Haut-Koengsbourg est ainsi appelé, à juste titre, le Pierrefonds alsacien ». C'est aussi le plus étendu des Vosges, après Guirbaden.
La montagne sur laquelle il est juché, est nommée « Stephanberg » dans un document de Charlemagne en 774. Le château apparaît pour la première fois comme «  Castrum Estufin » on 1147, puis en 1192 comme « Kungesberg », montagne royale; ce nom est resté et le château fut appelé HautKoenigsbourg, par opposition au château de Kintzheim (Koenigsheim), près de ce village. La famille des Hohenstaufen possédait le château,
probablement apporté en dot par Hildegarde d'Eguisheim. Au XIIIe s. le duc de Lorraine était propriétaire du château et le donna en fief aux comtes de Werd, landgraves de Basse Alsace. Devenu repaire de seigneurs-brigands au XVe s., le Haut-Koenigsbourg fut assiégé, pris et
détruit par les contingents des villes(1462). En 1479 l'empereur l'attribua aux comtes suisses de Thierstein qui le reconstruisirent de façon somptueuse (leurs armoiries, un cerf, sont encore visibles au château). Au XVIe s. le castel parvint à la famille de Sickingen. En 1633 il fut assiégé, pris et détruit par les Suédois. Depuis, l'était à l'état de ruine. Au XVIIIe s. il appartenait à de Bourg, premier président du Conseil Souverain d'Alsace, et parvint en 1865 par achat, à la ville de Sélestat.

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